Pierre Bienvault

Parmi les 51 hommes condamnés à Avignon, un seul devrait comparaître à l’automne prochain lors du procès en appel à Nîmes. Les 16 autres condamnés ayant fait appel se sont désistés. Certains estiment qu’après la forte médiatisation du procès, les jurés populaires risquent de ne pas avoir la neutralité nécessaire.

Le parquet national antiterroriste a décidé de se saisir de l’assassinat d’un Tunisien de 45 ans, samedi 31 mai, après avoir analysé plusieurs vidéos dans lesquelles l’auteur présumé des faits tient un discours ouvertement raciste et haineux. L’enquête devra déterminer s’il aurait pu être repéré plus tôt.

La cour criminelle du Morbihan a condamné Joël Le Scouarnec à la peine maximale, 20 ans de réclusion criminelle. Malgré cela, de nombreuses parties civiles ont exprimé leur désarroi, la cour n’ayant pas prononcé la rétention de sûreté, requise par le parquet. Une mesure qui aurait pu permettre de maintenir enfermé l’ex-chirurgien une fois purgée sa peine de prison.

La cour criminelle du Morbihan doit rendre son verdict mercredi 28 mai dans le procès de Joël Le Scouarnec. Après trois mois d’audience, de nombreuses victimes n’ont pas été convaincues par les excuses de l’accusé mais se disent soulagées d’avoir pu exprimer des souffrances restées longtemps silencieuses.

Les avocats de Joël Le Scouarnec ont insisté, lundi 26 mai, sur la volonté de « réparation » de leur client et la sincérité de ses demandes de pardon, mise en doute par de nombreuses victimes. Ils ont aussi insisté sur sa « reconnaissance totale » à l’audience de faits partiellement niés durant l’instruction.

Le parquet de Rennes a annoncé, vendredi 23 mai dans la soirée, que six suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour plusieurs fusillades intervenues en janvier. Comme d’autres villes, Rennes est touchée par des affrontements entre des trafiquants locaux et des réseaux extérieurs.

De nombreuses têtes de réseaux du trafic de drogue partent à Dubaï pour blanchir leur argent et se mettre à l’abri de la justice française. Une impunité qui pourrait bientôt prendre fin… Depuis janvier 2025, quatre individus liés au crime organisé et recherchés par la justice française ont été extradés.

Une bonne partie des fonds de la drogue est blanchie en France, notamment grâce à la complicité d’entreprises ayant besoin d’argent liquide. Depuis quelques années, les trafiquants investissent aussi dans de petits commerces (salons de coiffure, kebabs, chicha) qui permettent, là encore, de recycler l’argent sale.

Pour détecter de la cocaïne ou des billets de banque, notamment lors des contrôles routiers, les douaniers misent sur les capacités olfactives exceptionnelles de chiens spécialement formés. Ces labradors sont même capables de repérer d’infimes traces de drogue sur des billets manipulés par des trafiquants.

Une fois débarquée dans les ports, la cocaïne est acheminée par la route vers les lieux de vente. Les trafiquants font alors appel à des prestataires extérieurs (grossistes, convoyeurs) et utilisent des méthodes calquées sur celles de la grande distribution. Ils misent aussi sur un marketing de pointe pour vendre le produit.

Entre 15 à 20 % de la cocaïne qui arrive dans l’Hexagone voyage par avion. Des « mules » sont payées pour transporter la drogue dans leurs bagages ou leur estomac. Des mesures strictes ont été prises en 2022 pour lutter contre leur arrivée massive depuis la Guyane.

Plus de 80 % de la cocaïne produite en Amérique du Sud arrive en France par la mer via des ports français ou européens. Les narcotrafiquants utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées pour dissimuler la drogue.

Mal à l’aise et parfois confus, les anciens présidents de l’Ordre de Charente-Maritime et du Finistère ont eu du mal à expliquer, lundi 19 mai à la cour criminelle du Morbihan, les raisons pour lesquelles ils ont laissé en exercice le docteur Joël Le Scouarnec en 2006 et en 2008.

La cocaïne déferle en France et en Europe depuis l’Amérique du Sud. L’explosion du trafic de drogue, extrêmement rentable, entraîne des guerres de territoires entre narcotrafiquants et des faits divers dans tout le pays. « C’est une épidémie », constate le président de la République Emmanuel Macron.

Selon certains experts, un nouveau cap a été franchi en France avec les actions menées par le crime organisé pour intimider des agents pénitentiaires à l’arme de guerre. La procureure de Paris a précisé samedi 3 mai que 21 personnes avaient été mises en examen.

L’agresseur présumé d’un jeune musulman d’une vingtaine d’années, tué de plus de 40 coups de couteau, vendredi 25 avril, dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard) , était toujours activement recherché dimanche. Le procureur d’Alès indique à La Croix que la piste d’un « assassinat islamophobe » est à ce stade privilégiée.

Après les dégradations ciblant des prisons depuis dimanche, des actes d’intimidation ont été perpétrés dans la nuit de mardi à mercredi 16 avril près du domicile de deux agents. Le groupe DDPF (Défense des droits des prisonniers français), qui serait derrière certaines attaques, était jusque-là inconnu.

Tirs à l’arme lourde à Toulon, incendies de véhicules dans d’autres villes… Plusieurs prisons ont été la cible d’attaques depuis le dimanche 13 avril. Elles surviennent alors que le Parlement vient de finaliser un texte instaurant un régime carcéral très strict pour les narcotrafiquants jugés dangereux. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête.

Une plainte, dénonçant des suicides de soignants, a été déposée jeudi 10 avril devant la Cour de justice de la République visant les ministres de la santé et de la recherche. Cette plainte s’appuie sur une décision du 5 février ayant reconnu un « harcèlement moral institutionnel », mais a peu de chance d’aboutir.

Députés et sénateurs ont trouvé un accord jeudi 10 avril, en commission mixte paritaire, pour finaliser la proposition de loi visant à lutter contre le narcotrafic. Le texte sera définitivement adopté fin avril au Sénat puis à l’Assemblée. La Croix décrypte quatre mesures phares du texte.

« Le contexte médiatique et politique est détestable (…) et je ne veux rien dire qui puisse alimenter la polémique », a déclaré Nicolas Sarkozy mardi 8 avril, tout en dénonçant le réquisitoire du Parquet financier. Ses avocats ont plaidé pendant cinq heures pour sa relaxe. Le tribunal rendra sa décision le 25 septembre.

Me Jérémie Assous, avocat de Gérard Depardieu, est critiqué pour son attitude agressive envers les deux plaignantes lors du procès. « C’est normal pour un homme, accusé à tort, de se défendre », réplique-t-il, quand d’autres estiment que « dénigrer une victime est une stratégie qui ne fonctionne plus ».

Quels arguments va mettre en avant la patronne du RN lors du deuxième procès qui devrait se tenir début 2026 ? La question peut se poser alors que le tribunal correctionnel de Paris a sévèrement désavoué les comportements des condamnés constatant qu’ils n’avaient « exprimé aucune prise de conscience » de leur violation de la loi.

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé lundi 31 mars 2025 a condamné Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité de cinq ans, avec exécution immédiate, et une peine d’emprisonnement de quatre ans. Des magistrats répondent à ceux qui mettent en doute l’impartialité de la justice dans ces procès sensibles.

La cour d’assises de la Gironde s’est penchée mercredi 26 mars sur la personnalité de Chahinez Daoud, victime de son mari. Cette femme discrète mais « rayonnante » trouvait son bonheur auprès de ses trois enfants. Une amie proche a aussi décrit sa peur constante face à ce mari violent et ultra-possessif.

La première épouse de Mounir Boutaa a décrit, mercredi 26 mars à la cour d’assises, les très nombreuses violences qu’elle a subies durant leurs dix ans de vie commune, entre 2000 et 2010. Elle a raconté sa jalousie maladive, sa volonté de tout contrôler dans sa vie et les nombreux coups sous l’emprise de l’alcool.

Le Sénat examine, mardi 25 mars, en séance publique une proposition de loi qui prévoit de renforcer les sanctions contre des parents défaillants face à la délinquance de leurs enfants. Des magistrats ou éducateurs, interrogés par La Croix, estiment qu’il faut davantage miser sur des mesures éducatives.

La cour d’assises de la Gironde juge, à partir de ce lundi 24 mars, l’homme qui, en 2021, a brûlé vive sa femme à Mérignac. Deux mois avant le drame, Chahinez Daoud avait porté plainte contre son mari déjà condamné pour violence et qui ne cessait de la menacer. Mais la police ne l’avait pas interpellé.

Comment éviter que les narcotrafiquants ne prennent connaissance de certaines techniques d’enquête policières ? Cette question sera au cœur de l’examen de la proposition de loi sur le narcotrafic qui débute en séance publique ce lundi 17 mars à l’Assemblée nationale.

Plusieurs parties civiles ont témoigné mercredi 12 et jeudi 13 mars devant la cour criminelle du Morbihan. Des hommes et des femmes en grande souffrance, à la voix parfois brisée et qui restent peu sensibles aux multiples excuses et demandes de pardon formulées à l’audience par Joël Le Scouarnec.

Deux experts ont témoigné de l’intensité variable du traumatisme des victimes, mercredi 12 mars 2025, devant la cour criminelle du Morbihan. Si certaines ont pu « reprendre le cours de leur vie », d’autres restent profondément marquées par les agressions ou les viols commis dans leur enfance par le docteur Joël Le Scouarnec.

Dans ce documentaire diffusé mercredi 12 mars à 22 h 50 sur France 2, Emmanuel Guionet promène sa caméra au cœur du tribunal de Bobigny, où 11 % des crimes et délits recensés concernent des mineurs. Une justice qui met les professionnels à rude épreuve et les confronte à de graves décisions.

« Les détenus ne pourront plus du tout sortir, même pour aller chez un juge d’instruction », a indiqué vendredi 7 mars Gérald Darmanin à propos des deux prisons, dans l’Orne et le Pas-de-Calais, qui accueilleront 200 narcotrafiquants dangereux. Pour le ministre, les interrogatoires devront se faire à distance. « Mais tout n’est pas possible en visio », disent les juges d’instruction qui, pour certains, seront à des centaines de kilomètres des délinquants impliqués dans leurs dossiers

« Nous sommes déjà habitués à gérer des détenus dangereux », expliquent à La Croix deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe et de Vendin-le-Vieil. Gérald Darmanin a annoncé, jeudi 6 mars, que ces deux établissements de haute sécurité accueilleront 200 narcotrafiquants considérés comme dangereux en 2025.

Les députés ont adopté en commission un amendement de Gérald Darmanin visant à durcir le régime de détention des narcotrafiquants jugés à risque. Le ministre de la justice a annoncé jeudi 6 mars que deux prisons avaient été retenues pour abriter les 100 narcotrafiquants « les plus dangereux » à partir de cet été.

« D’un côté, il y avait le bon médecin et de l’autre le pervers qui n’avait aucun état d’âme », a affirmé Joël Le Scouarnec, mardi 4 mars, devant la cour criminelle du Morbihan. L’accusé a reconnu avoir profité de son « statut de chirurgien pour agresser des enfants ».

Certaines jeunes victimes du docteur Le Scouarnec, dont le procès commence lundi 24 février à Vannes, étaient endormies lors des faits. L’annonce récente par les gendarmes de leur viol ou agression a été vécue comme une déflagration. Pour d’autres, l’annonce a parfois pu être ressentie comme un « soulagement ».

Le procès de l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, 74 ans, s’ouvre lundi 24 février devant la cour criminelle de Vannes (Morbihan). La justice a recensé 299 victimes, mineures quand elles ont été victimes de viols ou d’agressions sexuelles. Selon des parties civiles, ce procès sera aussi celui d’une « omerta familiale et institutionnelle ».

La cour d’assises a entendu mercredi 19 février les proches du sacristain et des deux paroissiennes assassinés par le terroriste. Avec émotion, ils ont dit qui étaient Vincent Loquès, Nadine Devillers et Simone Baretto Silva et ont aussi raconté la vie d’après, si difficile à reconstruire.

« Je crois que cet homme est capable d’être plus grand que le mal qu’il a fait », a indiqué mercredi 19 février le père Franklin Parmentier à la cour d’assises de Paris en parlant de l’accusé. « Je n’imaginais pas qu’on puisse encore, en France, venir tuer des gens dans une église », a dit le prêtre.

La cour d’assises spéciale de Paris a entendu lundi 17 février les policiers municipaux qui, le 29 octobre 2020, sont entrés très vite dans la basilique pour neutraliser le terroriste. Quatre ans et demi après, tous sont apparus très marqués psychologiquement. Certains ont même changé de métier.

La cour d’assises spéciale de Paris juge, à partir du lundi 17 février, cinq djihadistes de Daesh, dont deux présumés morts, poursuivis pour avoir participé à l’enlèvement, et à la détention de quatre journalistes français, entre juin 2013 et avril 2014, en Syrie, et les avoir soumis à de nombreuses violences.

La cour d’assises de Paris a entendu jeudi 13 février deux amis de Vincent Loquès qui ont pris un café avec lui le matin de l’attentat. « J’ai abandonné mon ami comme un lâche », a confié en larmes Olivier, qui a vu le sacristain se faire poignarder sous ses yeux avant de fuir sous la menace du terroriste.

Une enquêtrice antiterroriste a raconté mercredi 12 février minute par minute l’attentat du 29 octobre 2020. Devant une salle tétanisée, elle a projeté des images témoignant de l’extrême violence de l’attaque contre les trois personnes décédées. L’accusé a dit se reconnaître sur les photos, sans pour autant reconnaître les faits.

Une policière de la Direction générale de la sécurité intérieure a expliqué mardi 11 février à la cour d’assises de Paris que l’attentat de la basilique de Nice « visait clairement des chrétiens ». Selon elle, cette attaque s’inscrit dans une longue série d’exactions terroristes visant à « saper le dialogue interreligieux prôné par le Vatican ».

« Il est légitime de tuer ceux qui tuent les musulmans », a affirmé Brahim Aouissaoui mardi 11 février devant la cour d’assises spéciale de Paris. Jusque-là silencieux, il a livré quelques éléments sur sa vie passée en Tunisie. Dans la matinée, deux experts s’étaient montrés sceptiques sur « l’amnésie » invoquée par l’accusé durant l’instruction

Au premier jour du procès, lundi 10 février, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a déposé une demande de constitution de partie civile. C’est la première fois que l’Église fait cette démarche dans un procès pour terrorisme. Le président de la cour d’assises devrait dire mardi 11 février s’il accepte ou non cette demande.

« Je ne me souviens pas des faits », a affirmé Brahim Aouissaoui lundi 10 février lors de la première journée d’audience du procès de l’attentat de la basilique de Nice devant la cour d’assises spéciale de Paris. Ces mots de l’accusé laissent penser que, comme durant l’instruction, il va mettre en avant une « amnésie », très mal vécue par les proches des victimes.

Nul ne sait si Brahim Aouissaoui, l’auteur de l’attentat à la basilique de Nice, va s’exprimer lors de son procès qui s’ouvre lundi 10 février à Paris. Durant l’instruction, ce Tunisien de 25 ans a affirmé avoir tout oublié, une amnésie à laquelle ne croient ni l’accusation ni les parties civiles.

Le ministre de l’intérieur a présenté jeudi 6 février un clip visant à « culpabiliser » les consommateurs de drogue et leur rappeler leurs responsabilités dans le narcotrafic. « Fumer un joint, prendre un rail de cocaïne, c’est avoir du sang sur les mains », a affirmé le ministre de l’intérieur.

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, est venu mardi 4 février apporter son soutien à une manifestation à Paris organisée par le syndicat Alliance pour critiquer… son propre budget. Le signe, selon certains, de la « puissance » des syndicats, encore dénoncée récemment dans un livre de l’ex porte-parole du ministère.

La proposition de loi sur le narcotrafic, dont le vote solennel aura lieu mardi 4 février au Sénat, prévoit que seuls des magistrats professionnels jugeront les crimes liés aux stupéfiants. Depuis deux ans, les jurés populaires ne siègent déjà plus dans les procès pour viols, ce qui, pour certains, contribue à en faire des crimes de « seconde classe ».

La proposition de loi sur le narcotrafic, dont l’examen s’est achevé mercredi 29 janvier au Sénat, suscite les critiques de nombreux avocats. Ils contestent un article sur les nullités de procédures et le fait que certains éléments, concernant les techniques d’enquêtes des policiers, ne leur soient plus communiqués.

« L’idée que des couteaux portés par des jeunes ne fasse l’objet d’aucune sanction, ça nourrit aussi le sentiment d’impunité », a affirmé mardi 28 janvier François Bayrou, après la mort à Paris d’Élias, poignardé à 14 ans. C’est « une infraction et on ne laisse rien passer », assure Muriel Églin, présidente du tribunal pour enfants de Bobigny.

Le Sénat a commencé, mardi 28 janvier 2025, l’examen d’une proposition de loi permettant d’ouvrir le système des « collaborateurs de justice » à des personnes ayant commis des crimes de sang, comme c’est le cas en Italie. Ces repentis pourraient bénéficier d’une « immunité de poursuites ».

« Sortir la France du piège du narcotrafic. » Tel est l’objectif de la proposition de loi transpartisane qui arrive ce mardi 28 janvier au Sénat. Le texte vise notamment à renforcer la lutte contre le blanchiment et à s’attaquer aux avoirs financiers des criminels.

Plusieurs parties civiles ont dénoncé jeudi 23 janvier le supposé pacte de corruption qu’auraient noué Nicolas Sarkozy et le colonel Kadhafi en 2005. Un pacte au centre duquel se serait trouvé le responsable libyen de l’attentat qui, en 1989, a fait 170 morts dont 54 Français.

Des juges français ont délivré mardi 21 janvier un mandat d’arrêt contre le président syrien déchu, aujourd’hui en Russie. Bachar Al Assad est poursuivi pour des bombardements ayant coûté en 2017 la vie à un Franco-Syrien. « Il est peu probable que Vladimir Poutine le lâche à court terme. Mais les autorités russes décideront peut-être un jour de ne plus le protéger », espère l’avocate Me Clémence Bectarte.

Le parquet national antiterroriste a réclamé une peine « forte mais proportionnée » contre Zaheer Mahmood qui, en septembre 2020, a grièvement blessé deux personnes à Paris, persuadé qu’elles travaillaient à Charlie Hebdo. Une peine visant à punir un « acte abjecte » et « d’une violence inouïe », selon le parquet qui a réclamé des peines de 3 à 13 ans contre les cinq autres accusés

Le chef présumé du clan « Yoda », un des principaux gangs phocéens de la drogue, doit être extradé mercredi 22 janvier du Maroc vers la France. « Un vrai succès », selon Olivier Leurent, le président du tribunal de Marseille, qui souligne toutefois l’immensité de la tâche des magistrats, submergés par les dossiers de narcotrafic.

« J’ai honte de ce que j’ai fait », a affirmé vendredi 17 janvier Zaheer Mahmood, un Pakistanais de 29 ans, qui en septembre 2020 a grièvement blessé deux personnes à Paris, persuadé qu’elles travaillaient à Charlie Hebdo. Lui qui jugeait son acte légitime estime aujourd’hui qu’il a « détruit la vie » des victimes.

Amorcée durant la crise du Covid, la livraison de stupéfiants commandés en ligne « continue de s’étendre », selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives publiée mardi 14 janvier. Pour s’adapter aux consommateurs, dont certains ne veulent plus se déplacer sur les points de deal, les trafiquants utilisent des techniques commerciales parfois pointues.

La cour a entendu lundi 13 janvier les deux trentenaires qui, le 25 septembre 2020 à Paris, ont été grièvement blessés par un migrant pakistanais qui voulait se venger des caricatures du prophète. Hélène et Paul (1) ont raconté comment cet attentat a fait basculer leur vie dans une souffrance loin d’être apaisée.

L’ancien président de la République a affirmé, jeudi 9 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris, que « pas un centime libyen » n’avait financé sa campagne de 2007. Selon lui, c’est parce qu’il a soutenu en mars 2011 les rebelles qui menaçaient son pouvoir que le colonel Kadhafi a lancé cette accusation.

Alors que la France commémore les attaques de janvier 2015, le niveau de risque terroriste reste élevé, mais la nature de la menace a changé ces dix dernières années. Avec l’émergence d’individus de plus en plus jeunes, qui se radicalisent en ligne et sont parfois téléguidés depuis l’étranger.

En janvier 2015, le terrorisme a tué 17 personnes et dévasté la vie de dizaines de victimes et de proches. Dix ans après, les blessures restent profondes. Si certaines victimes ont réussi à aller de l’avant, d’autres restent anéanties par le chagrin.

L’ancien chef de l’État doit être jugé, avec trois ex-ministres, à partir du lundi 6 janvier 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris. Nicolas Sarkozy devra s’expliquer sur un supposé « pacte de corruption », qu’il conteste fermement, noué avec le colonel Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.

En déplacement à Marseille jeudi 2 janvier, Gérald Darmanin a renouvelé sa proposition de placer à l’isolement les « 100 narcobandits les plus importants » pour les empêcher de continuer leur trafic depuis la prison. La faisabilité de la mesure interroge dans des prisons déjà surpeuplées.

Neuf jurés siégeront lors du deuxième procès des viols de Mazan qui devrait se tenir à Nîmes fin 2025. « Il faudra montrer la réalité du dossier », disent les avocats des dix-sept condamnés ayant fait appel, conscients que ces jurés seront peut-être influencés par la forte médiatisation de l’affaire.

Les 51 hommes, condamnés le 19 décembre à Avignon, ont jusqu’à ce lundi 30 décembre, pour faire appel. Dix-sept accusés ont déjà déposé un pourvoi en ce sens. Ils seront donc jugés dans un deuxième procès qui se tiendra cette fois avec des jurés populaires. L’avocate de Dominique Pelicot a annoncé qu’il ne ferait pas appel.

La cour d’assises spéciale de Paris a condamné, vendredi 20 décembre 2024, le prédicateur et le père de la collégienne qui avait menti, à 15 ans et 13 ans de réclusion. Les deux amis du terroriste ont écopé de 16 ans. Le verdict, sévère, a été accueilli avec consternation par les avocats de la défense.

La cour d’assises spéciale de Paris doit rendre, vendredi 20 décembre, son verdict dans le procès de l’assassinat de Samuel Paty. Le défi de la cour sera, sans rien ignorer de l’onde de choc et de la douleur suscitée par cet attentat, de juger chaque accusé à hauteur de ce qu’il a fait.

La cour criminelle du Vaucluse a condamné Dominique Pelicot à la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle et a déclaré coupables l’ensemble de ses 50 coaccusés. Pour ces derniers, elle a prononcé des peines inférieures aux réquisitions du parquet. Au total, 41 accusés ont été maintenus ou envoyés en détention.

Les avocats de Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui ont contesté, mardi 17 et mercredi 18 décembre, leur implication dans le passage à l’acte du terroriste. Les vidéos qu’ils ont diffusées ne contenaient « aucun appel au crime » et ils n’ont pas agi de manière concertée, selon la défense.

Des peines allant de 18 mois avec sursis à 16 ans de réclusion ont été réclamées lundi 16 décembre par le parquet antiterroriste. Tout en soulignant l’extrême gravité de l’attentat, les deux avocats généraux ont tenu compte des responsabilités de chaque accusé. « Des réquisitions scandaleuses » pour les avocats de la famille Paty.

« Dans toutes les écoles de France, on attend de savoir si la République va être ferme », a lancé vendredi 13 décembre l’avocat du fils de Samuel Paty. « Il faut faire que l’école ne soit plus celle des minutes de silence et des attentats », a ajouté une de ses consœurs en appelant la cour à la sévérité.

« Je ne pouvais pas imaginer qu’il pourrait faire une telle chose », a affirmé Priscilla Mangel, mercredi 11 décembre, à la cour d’assises de Paris. Trois jours avant l’attentat, cette trentenaire avait échangé des messages avec le terroriste. « Calme » et musulmane « modérée » dans la vie, elle pouvait tenir des propos radicaux sur les réseaux sociaux.

Le procureur antiterroriste a indiqué mardi 10 décembre être « vigilant » face à la situation en Syrie. Les combattants français de Daesh restent emprisonnés sous le contrôle kurde. L’attention se focalise aujourd’hui sur les djihadistes de la région d’Idlib ayant participé à l’offensive rebelle contre Bachar Al Assad.

L’administration pénitentiaire a annoncé vendredi 6 décembre que deux responsables de la prison des Baumettes, à Marseille, ont « été éloignés de leurs fonctions pour les protéger ». Dans la nuit de dimanche à lundi, deux hommes armés ont été interpellés près de logements occupés par des surveillants des Baumettes.

« Pour nous cela a été un choc », a expliqué mercredi 4 décembre la mère de Priscilla M., une femme de 36 ans jugée pour des messages échangés avec le terroriste peu de temps avant la mort de Samuel Paty. Cette mère et son compagnon, « athées » tous les deux, ont raconté leur désarroi quand leur fille a basculé à l’adolescence vers un islam rigoriste.

« C’est l’acte le plus barbare qui soit », a affirmé Abdelhakim Séfrioui mardi 3 décembre à la cour d’assises à propos de la décapitation de Samuel Paty. Le sexagénaire s’est présenté comme un simple militant pro palestinien n’ayant jamais soutenu aucune organisation terroriste.

Le verdict du procès des viols de Mazan est attendu pour le 20 décembre. Jeune avocate, Me Agnès Fichot était aux côtés de Me Gisèle Halimi pour défendre Anne Tonglet et Araceli Castellano lors du procès pour viols de mai 1978 à Aix-en-Provence. En août 1974, ces deux touristes belges avaient été violées par trois hommes dans une calanque près de Marseille.

La cour criminelle du Vaucluse est entrée, lundi 2 décembre, dans la dernière ligne droite du procès des viols de Mazan, avec les plaidoiries de la défense. La figure de Gisèle Pelicot, la diffusion des vidéos des faits et la levée du huis clos auront eu une importance majeure dans le jugement de l’affaire.

« Je suis devenue bien malgré moi l’avocate du diable », a affirmé Me Béatrice Zavarro mercredi 27 novembre devant la cour criminelle du Vaucluse. Sans rien cacher de la « perversité » de son client, elle a aussi rappelé le « bon mari, le bon père, le bon grand-père » qu’il a été.

« Par votre verdict, vous signifierez que le viol ordinaire n’existe pas », a indiqué mercredi 27 novembre l’avocate générale en s’adressant à la cour criminelle du Vaucluse au terme d’un réquisitoire sévère contre les accusés. Des peines allant de quatre à vingt ans de prison ont été réclamées par l’accusation.

Tout en reconnaissant que les faits qu’on reproche à Dominique Pelicot, qui a sédaté sa femme pour la violer et la faire violer par des dizaines d’hommes, sont « immondes », cette avocate plaidera sans états d’âme, mercredi 27 novembre 2024, en faveur du principal accusé au procès des viols de Mazan.

« J’ai détruit votre vie », a dit Zhora (prénom modifié), 17 ans, en s’adressant mardi 26 novembre 2024 à la famille de Samuel Paty. C’est un mensonge de cette collégienne, alors âgée de 13 ans et demi, qui a provoqué l’emballement autour de la présentation des caricatures par le professeur assassiné.

Une loi de 2014, que La France insoumise (LFI) souhaite abroger ou modifier, a entraîné une forte hausse des poursuites et condamnations pour apologie du terrorisme. Alors qu’il relevait jusque-là d’une loi sur la liberté de la presse assez contraignante, ce délit est entré dans le droit commun en 2014.

Lors de son réquisitoire, qu’il entame lundi 25 novembre, le parquet devrait s’efforcer de torpiller la défense de nombreux accusés qui affirment avoir pensé que Gisèle Pelicot était consentante lors du passage à l’acte sexuel. Leurs avocats estiment que l’intention du viol, c’est-à-dire l’élément moral du crime, n’est pas démontrée. Une argumentation fragile au vu dossier.

« Je ne pouvais imaginer ce qu’il allait faire », a affirmé Naïm Boudaoud jeudi 21 novembre à la cour d’assises spéciale de Paris. Poursuivi pour complicité, il a accompagné Abdoullakh Anzorov lorsque celui-ci a acheté un couteau la veille de l’attentat. Le lendemain, il l’a laissé en voiture près du collège du Bois-d’Aulne, trois heures avant la décapitation de Samuel Paty.

Lors de leurs plaidoiries, mercredi 20 novembre, les deux avocats de Gisèle Pelicot ont salué son refus du huis clos des débats. Une façon d’« y inviter la société tout entière » pour que ce procès, où sont jugés 51 hommes, devienne un « procès pour l’histoire », celui de la « culture du viol ».

« Il est temps qu’on change de regard sur le viol », a affirmé Gisèle Pelicot, mardi 19 novembre, devant la cour criminelle du Vaucluse. En refusant le huis clos pour ce procès, cette femme de 71 ans lui a donné une ampleur inédite.

« J’ai fait cela pour l’argent. Je n’étais concentré que sur cela », a affirmé lundi 18 novembre à la cour d’assises le garçon qui, le 16 octobre 2020, alors qu’il avait 14 ans, à la sortie du collège, a désigné Samuel Paty au terroriste Abdoullakh Anzorov. Sans imaginer qu’il pourrait le tuer, a-t-il assuré.

Un enquêteur antiterroriste a retracé mercredi 13 novembre le parcours d’Abdoullakh Anzorov, le jeune djihadiste qui, en 2020, a décapité l’enseignant. Selon l’enquêteur, son parcours est assez représentatif de celui de jeunes Caucasiens, nés ou ayant grandi en France, qui inquiètent aujourd’hui les services de renseignement.

Deux enseignants, qui s’étaient désolidarisés de Samuel Paty une semaine avant sa mort, ont été entendus mercredi 13 novembre par la cour d’assises de Paris. Ils ont exprimé leurs regrets, affirmant que leur seul désaccord portait sur le fait que leur collègue avait fait sortir certains élèves de son cours.

La cour d’assises spéciale de Paris a entendu durant plus de six heures, mardi 12 novembre, Audrey F. qui, en 2020, dirigeait le collège du Bois-d’Aulne. Encore marquée, elle a raconté les 11 jours d’engrenage qui ont abouti à l’assassinat de Samuel Paty.

La mère de l’enseignant a raconté la passion de son fils « pour les livres et l’histoire » vendredi 8 novembre à la cour d’assises spéciale de Paris. « Notre fils a été massacré pour avoir montré des dessins », a-t-elle ajouté tandis que l’ex-compagne de Samuel Paty a parlé de l’impact de l’attentat sur leur fils, aujourd’hui âgé de 9 ans et demi et présent à l’audience.

Abdelhakim Sefrioui a assuré jeudi 7 novembre, devant la cour d’assises spéciale de Paris qui a examiné sa personnalité, n’avoir « aucun lien avec ce crime ». Ce militant propalestinien a diffusé une vidéo très virulente contre Samuel Paty, cinq jours avant son assassinat par un islamiste radicalisé.

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, en déplacement ce vendredi 8 novembre 2024 à Marseille, évoque un risque de « mexicanisation » de la France. Les narcotrafiquants français ont certes recours à des méthodes de plus en plus violentes, mais le nombre d’homicides et le niveau de corruption n’ont rien à voir avec la situation au Mexique.

« Je présente mes excuses à ce pauvre professeur qui n’aurait jamais dû mourir dans ces conditions-là », a déclaré mercredi 6 novembre à la cour d’assises Brahim Chnina, le père de la collégienne dont le mensonge au sujet du cours sur les caricatures a déclenché l’engrenage qui a mené à l’assassinat du professeur.

La cour d’assises spéciale de Paris a examiné mardi 5 novembre la personnalité d’Azim Epsirkhanov, un jeune homme originaire d’Évreux qui a rencontré au collège le meurtrier de Samuel Paty. Devant la cour, il a témoigné de l’environnement familial très religieux de son copain, devenu terroriste.

Alors que le procès de l’attentat contre Samuel Paty s’ouvre ce lundi 4 novembre, La Croix a recueilli le témoignage d’un professeur d’histoire-géographie qui, fin 2023, a été contraint de quitter son lycée et placé sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort.

Comment les établissements scolaires gèrent-ils certains signes de radicalisation chez des élèves ou des parents ? Alors que s’ouvre ce lundi 4 novembre le procès de l’attentat contre Samuel Paty, la question reste plus que jamais d’actualité, car les mineurs impliqués dans des projets terroristes sont de plus en plus nombreux.

Durant sept semaines, la cour d’assises va juger 8 personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans la mort de Samuel Paty. Deux amis du terroriste sont poursuivis pour « complicité d’assassinat ». L’attention se portera aussi sur le père d’une collégienne et un militant islamiste ayant diffusé des vidéos très virulentes contre l’enseignant.

Le tribunal correctionnel a renvoyé aux 24 et 25 mars 2025 le procès de l’acteur, absent de l’audience pour des raisons de santé. Son avocat, Me Jérémie Assous, a tenu des propos très offensifs contre les deux femmes qui accusent l’acteur d’agressions sexuelles. Il a évoqué une « pseudo-agression » et un « traumatisme relatif » des plaignantes.

L’acteur sera absent, pour raisons de santé, ce lundi 28 octobre 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris où il devait être jugé pour des faits d’agressions sexuelles dont l’accusent deux femmes sur le tournage du film « Les Volets verts » en 2021. L’été dernier, le parquet a aussi requis son renvoi devant une cour criminelle pour un viol présumé sur une actrice.

Quarante ans après la mort de Grégory, le dossier judiciaire est toujours ouvert à Dijon. En mars, de nouvelles expertises ADN ont été annoncées. Mais pour l’instant, ni les investigations judiciaires, ni la science n’ont réussi à faire émerger la vérité.

La Cour de cassation doit se prononcer ce mardi 15 octobre sur la demande de réhabilitation présentée par le fils de celui qui a été condamné à mort en 1957 pour le meurtre d’un policier. En juin, l’avocat général s’y est opposé au nom du « principe de laïcité » de la justice, alors que la rédemption de Jacques Fesch s’est largement appuyée sur sa foi catholique.

Une cérémonie aura lieu, dimanche 13 octobre à Arras, pour rendre hommage à Dominique Bernard, professeur de français assassiné devant son lycée l’année dernière par Mohammed Mogouchkov, un ancien élève de l’enseignant. Retour sur son parcours de radicalisation.

L’Assistance publique hôpitaux de Paris (AP-HP) a signé jeudi 10 octobre 2024 une convention avec le parquet de Paris et la préfecture de police pour permettre à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu de recueillir des preuves, notamment des prélèvements ADN, chez des victimes qui ne souhaitent pas porter plainte dans l’immédiat.

Depuis le 2 septembre 2024, 51 hommes sont jugés devant la cour criminelle du Vaucluse, accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle avait été droguée et endormie par son mari. Insérés socialement, ces hommes, âgés de 26 à 74 ans, menaient une vie ordinaire, sans démêlés avec la justice pour la plupart.

Vendredi 4 octobre, devant la cour criminelle du Vaucluse, les avocats de Gisèle Pélicot ont demandé la diffusion des vidéos des faits subis par celle-ci pour que la société puisse « regarder dans les yeux » la réalité du viol. La défense s’y est opposée dénonçant un « glissement victimaire » du procès, mais la cour l’a autorisé.

L’homme soupçonné d’avoir violé et tué Philippine avait déjà été condamné pour viol en 2021. Pour prévenir la récidive, les médecins disposent de traitements (psychothérapies ou médicaments) pouvant être délivrés pendant ou après la détention. En 2021, 5 % des condamnés pour viol étaient en récidive légale.

La parole était aux parties civiles, vendredi 27 septembre, devant la cour d’assises de Paris. Plusieurs membres de la rédaction du journal satirique, notamment Coco et Riss, ont de nouveau raconté l’attaque du 7 janvier 2015. Une audience qui a permis de mesurer à quel point, dix ans après, la vie des victimes reste toujours bouleversée par l’attentat.

La police suisse a interpellé, mardi 24 septembre, un Marocain de 22 ans, soupçonné d’avoir tué à Paris Philippine, une étudiante de 19 ans. Condamné en 2021 pour viol, il avait été libéré de prison en juin puis placé en rétention, dans l’attente de son expulsion. La justice a prolongé à trois reprises sa rétention, avant de laisser sortir début septembre.

Alors qu’il l’avait toujours nié, le djihadiste a reconnu mardi 24 septembre avoir participé à la séquestration de trois humanitaires français en 2011 au Yémen. Il a assuré n’avoir joué qu’un rôle de « traducteur » et avoir même tenté d’améliorer les conditions des otages qui sont apparus diversement marqués par cette épreuve.

Deux anciennes salariées d’une crèche de Villeneuve-d’Ascq (Nord) comparaissent lundi 23 septembre devant le tribunal de Lille. Les avocates de la défense ont demandé le renvoi du procès, estimant que la sortie récente et très médiatisée d’un livre sur les crèches privées nuisait à la sérénité des débats. La présidente a refusé le renvoi mais accordé un huis clos demandé par un avocat de la partie civile.

Des images intimes ont été diffusées mercredi 18 septembre par la cour criminelle du Vaucluse, où sont jugés une cinquantaine d’hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot. Des vidéos de ces viols devraient aussi être projetées. Au-delà de ce procès, la question de la diffusion d’images sensibles se pose en permanence aux assises.

La cour d’assises s’est penchée mercredi 18 septembre sur la « filière des Buttes Chaumont ». C’est dans ce quartier parisien, à partir de 2003, qu’un groupe de délinquants, amis d’enfance, a basculé dans le djihadisme. Avec parmi eux Peter Cherif, mais aussi un futur haut cadre de Daesh et Chérif Kouachi coauteur, avec son frère, de l’attentat de Charlie Hebdo en 2015.

Après la mort de 27 migrants dans la Manche en novembre 2021, sept militaires ont été mis en examen, accusés de ne pas leur avoir porté secours. La cour d’appel de Paris doit se prononcer le 27 septembre sur la validité de la procédure.

Le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert, dimanche 15 septembre, une enquête après la mort de huit personnes dont le bateau s’est échoué dans la nuit près d’Ambleteuse (Pas-de-Calais). Alors que ces traversées ont fait 46 morts depuis le début de l’année, la justice multiplie les enquêtes, l’enjeu étant de démanteler des filières très structurées.

Le procès de Peter Cherif s’ouvre ce lundi 16 septembre devant la cour d’assises spéciale de Paris. Ce membre d’Al-Qaida sera jugé pour son implication supposée dans la séquestration de trois humanitaires français au Yémen en 2011 mais aussi et surtout pour sa proximité avec Chérif Kouachi, auteur avec son frère de l’attaque de Charlie Hebdo en janvier 2015.

Après la mort d’un agent tué dimanche 8 septembre et de nombreuses fusillades durant l’été, Éric Piolle, élu écologiste, est taxé d’angélisme ou d’inaction face au trafic de stupéfiants. Cette polémique pose la question des moyens dont disposent réellement les maires pour faire face à ce fléau.

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont été un grand succès, salué par les observateurs internationaux. Au lendemain de la cérémonie de clôture, nous avons interrogé dix personnalités impliquées dans leur organisation. Elles nous disent ce qu’elles en ont retenu et les leçons que l’on peut tirer de cet événement « made in France ».

C’est notamment pour avoir relayé les identités, photos et adresses de personnes arrêtées après la mort de Thomas à Crépol fin 2023 que cinq prévenus ont été jugés mercredi à Paris. À chaque fait divers sensible, les patronymes des suspects sont très vite publiés sur les réseaux sociaux ou dans des médias afin de donner une grille de lecture idéologique des faits.

Cinq personnes étaient jugées mercredi 4 septembre à Paris pour avoir diffusé en novembre dernier des messages haineux ou avoir dévoilé les noms et adresses de suspects après la mort de Thomas, 16 ans, dans un bal de village dans la Drôme. Une audience au cours de laquelle les prévenus ont notamment tenté d’expliquer avoir voulu dévoiler une « vérité » que les autorités auraient cherché à cacher.

La fillette fauchée jeudi par un motard qui faisait une roue arrière est décédée dimanche 1er septembre. L’auteur de l’accident n’a pas été placé en détention, ce qui a provoqué la colère du père de la victime. Ce drame survient moins d’une semaine après la mort d’un gendarme, tué par un chauffard récidiviste. Ces deux affaires relancent le débat sur le traitement judiciaire de la délinquance routière.

L’attaque perpétrée samedi 24 août contre la synagogue Beth-Yaacov qui a blessé un policier et incendié l’édifice n’a, pour l’heure, pas été revendiquée. À l’issue de la journée de samedi, le principal suspect a été interpellé et placé en garde à vue, tandis que le parquet national antiterroriste s’est saisi des faits.

Un homme, avec un drapeau palestinien, a été filmé samedi 24 août, en train de partir en courant de la synagogue touchée par un incendie et une explosion. À ce stade, une grande prudence s’impose sur les motivations de l’attaque. Ces derniers mois, quelques attentats, ciblant la communauté juive, ont été déjoués et les services de renseignement constatent « une grande violence dans les propos », tenus par des individus « très sensibles à la cause palestinienne ».

Hussein Bourgi, sénateur socialiste de l’Hérault, a été prévenu très tôt, samedi 24 août, de l’incendie de véhicules et de l’explosion devant la synagogue de la petite cité balnéaire de l’Hérault. « Dans cette synagogue, tout le monde se connaît », témoigne l’élu, proche de la communauté juive, en ajoutant que ce lieu de culte est « implanté au cœur de la Grande-Motte dans une rue très passante » la journée.

Alors que 14 mineurs ont été mis en examen dans des dossiers terroristes cette année, un Sochalien de 12 ans a été reconnu mercredi 21 août coupable d’« apologie du terrorisme ». Il détenait 1 700 vidéos de propagande, dont des contenus issus de jeux en ligne. Pour cibler les jeunes, des groupes djihadistes misent de plus en plus sur les jeux vidéo.

Un jeune de 16 ans s’est donné la mort dimanche 18 août à Porcheville (Yvelines). Fin juin, un autre détenu de 17 ans s’est lui aussi suicidé à Orvault, près de Nantes. Deux drames qui mettent en lumière la forte vulnérabilité de mineurs qui vivent douloureusement leur confrontation avec l’univers carcéral.

La justice soupçonne deux membres de cette association d’avoir fourni des produits interdits à une nonagénaire qui, mercredi 14 août, a tenté de se suicider à Grenoble. Si l’association assure ne jamais procurer de produits létaux à ses adhérents, 13 de ses membres doivent être jugés prochainement à Paris.

Depuis début août, cinq fusillades liées au trafic de drogue ont fait un mort et dix blessés à Grenoble. « Nous sommes face à une guerre entre différentes équipes qui monte en intensité », constate Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble. La maire d’Échirolles, Amandine Demore, lance un « appel à l’aide » à l’État.

Une grève a été organisée mercredi 14 août par plusieurs syndicats de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour protester contre des restrictions budgétaires. Alors que la chancellerie annonce le déblocage de 3 millions d’euros, ce conflit met en lumière le travail essentiel des éducateurs face à la délinquance des mineurs.

Pour certains, le bilan positif des Jeux olympiques en matière de sécurité s’explique par le nombre très important de forces de l’ordre dans les rues de Paris. Un modèle qui apparaît toutefois difficile à reproduire hors événement exceptionnel. D’autres plaident pour un retour de la police de proximité en mettant en avant la disponibilité avenante des fonctionnaires durant les JO.

Un syndicat s’est indigné, mardi 13 août, des permissions de sortie accordées à Christophe Khider, un ancien braqueur, libérable en 2044, pour qu’il passe le permis. Un juge d’application des peines souligne que ces permissions sont nécessaires pour favoriser la réinsertion des détenus surtout après des longues peines.

Alors que le risque était jugé très élevé, aucun attentat ne s’est produit durant les Jeux olympiques de Paris. D’importantes mesures ont été mises en place en France pour écarter ou surveiller des individus jugés à risque. Même si quelques appels à l’action ont été lancés, les grandes organisations terroristes n’ont pas non plus lancé de campagne massive de propagande pour frapper les JO.

Le procureur de Chartres a reçu mercredi 7 août les proches de sept personnes, cinq jeunes et deux personnes âgées, tuées en juin dans une collision. Une démarche saluée par la Ligue contre les violences routières, consciente du désarroi des proches qui se heurtent au silence de la justice.

Des groupes d’extrême droite n’hésitent pas en France à instrumentaliser certains faits divers sur les réseaux sociaux. Mais ils n’ont pas la même capacité que leurs homologues britanniques à mobiliser sur le terrain un grand nombre de militants entraînés à l’action violente.

C’est le pôle national de la lutte contre la haine en ligne qui va conduire les investigations sur les menaces ayant notamment touché Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture.

D’un côté, un père de famille ordinaire, un « bon copain ». De l’autre, un « prédateur ». Dino Scala - ou « le violeur de la Sambre » a été condamné en 2022 à vingt ans de réclusion pour 54 viols ou agressions sexuelles dans le nord de la France. L’avocate Me Margaux Mathieu l’a défendu, « sans renier [ses] convictions féministes ».

Le 30 janvier 1976, Patrick Henry enlève et tue le petit Philippe Bernard, sept ans. Le bâtonnier de Troyes, Me Robert Bocquillon, convainc Robert Badinter de défendre le meurtrier. Alors que la peine de mort lui était promise, la cour d’assises de l’Aube refuse finalement la guillotine à l’accusé, au terme d’un procès qui a marqué les esprits.

Le vote important en faveur de l’extrême droite dans la police suscite des interrogations en cas de gouvernement Rassemblement national. Si certaines dérives individuelles ne sont pas à exclure, les pratiques policières, encadrées par la loi, ne devraient pas changer en profondeur.

Deux modifications importantes entrent en vigueur ce lundi 1er juillet dans le déroulé des gardes à vue. Tout d’abord, celles-ci ne peuvent plus démarrer sans avocat. Le gardé à vue peut aussi avertir « toute personne de son choix », hors cercle familial. Un complice pourra ainsi être prévenu selon les policiers, tandis que les avocats saluent un renforcement des droits de la défense.

Dans une décision rendue vendredi 28 juin, la Cour de cassation estime que des parents séparés doivent prendre en charge les dommages causés par un enfant mineur à partir du moment où ils exercent l’autorité parentale.

Le viol à caractère antisémite d’une jeune fille de 12 ans à Courbevoie a fait irruption dans une campagne électorale des législatives sous haute tension. Certains responsables de la communauté juive ont dénoncé un antisémitisme de plus en plus « désinhibé », tout en étant conscients que les faits divers font l’objet d’une forte récupération politique.

Sept figures indépendantistes calédoniennes, soupçonnées d’avoir encouragé la récente flambée de violences, ont été incarcérées en métropole. Alors que le parquet évoque la nécessité de poursuivre les investigations « hors de toute pression ou concertation frauduleuse », les avocats s’indignent de ce transfert à 17 000 kilomètres de Nouméa.

« En ce moment, il fait entre 38 et 42 °C dans le camp de Roj, où les conditions de vie pour les enfants sont terribles », affirme un représentant du collectif des familles de ces enfants retenus dans le camp de prisonniers djihadistes. Après une vague de rapatriements en 2022 et 2023, il reste toujours sur place 120 enfants.

Deux adolescents de 13 ans ont été placés en détention provisoire après des accusations de viol et de violences antisémites qui auraient été perpétrés, samedi 15 juin à Courbevoie, contre une jeune fille de 12 ans. Un troisième garçon de 12 ans a été placé sous le statut de témoin assisté.

Le parquet de Nanterre a requis mardi 18 juin six mois de prison avec sursis contre Steeve Briois, actuel maire RN d’Hénin Beaumont pour avoir été le « co-auteur » en 2014 d’un guide invitant alors les candidats FN aux municipales à préconiser la « priorité nationale » pour l’attribution des logements sociaux.

Le tribunal d’Avignon a relaxé le 11 juin un dealer poursuivi pour des menaces en 2022 contre une juge d’instruction de Carpentras, qui avait pourtant vendu sa maison et demandé sa mutation loin du Vaucluse. Même si les menaces directes restent rares, les juges chargés du narcotrafic manifestent leurs inquiétudes.

Kylian Mbappé a affirmé dimanche 16 juin « être contre les extrêmes, les idées qui divisent ». La veille, Marcus Thuram avait affirmé qu’il « faut se battre pour que le RN ne passe pas. ». Sans désavouer les joueurs, la Fédération a rappelé la « neutralité » de l’équipe de France.

Une marche blanche a été organisée mercredi 12 juin à la mémoire de Sulivan, 19 ans, tué dimanche par une policière qui a été mis examen pour homicide volontaire sans être placée en détention provisoire.

Une petite cinquantaine d’usagers de stupéfiants ont assisté, mardi 4 juin, à une réunion organisée par le parquet de Marseille. Avec un message simple : acheter de la drogue nourrit le trafic et la violence. Un discours reçu avec une certaine distance par une majorité de participants.

La Cour de cassation examine ce jeudi 6 juin une demande de réhabilitation présentée par le fils de celui qui, en 1957, a été guillotiné pour le meurtre d’un policier. Cette requête s’appuie sur le chemin spirituel vers la rédemption du condamné, converti au catholicisme, qui a conduit l’Église à ouvrir un procès en béatification. Pour l’avocat général, la foi de Jacques Fesch « relève avant tout de la sphère intime ».

Le directeur de la gendarmerie a jugé « inadmissible » une affiche du RN appelant à voter pour Jordan Bardella. Mais ce n’est pas un hasard si son parti a ciblé cette corporation. Lors d’élections précédentes, militaires et policiers ont massivement voté pour la droite radicale.

La cour d’assises de Paris doit rendre mardi 4 juin son verdict dans une affaire de séquestration à domicile de deux hommes qui, en 2022, ont été piégés via un site de rencontres pour homosexuels. Vendredi, les accusés ont nié avoir agi par homophobie mais « pour l’argent ».

Après l’attaque d’un fourgon, qui a provoqué la mort de deux agents le 14 mai, le ministère de la justice prévoit, d’ici à 2025, de faire passer de 18 à 38 le nombre de prisons dotées de brouilleurs de portables. En ville, ces appareils perturbent parfois les communications de riverains. Ils sont aussi parfois dépassés par l’évolution technologique des portables.

Le premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi 24 mai vouloir permettre une « comparution immédiate » des jeunes à partir de 16 ans. De nombreux acteurs judiciaires estiment que la loi actuelle actuelle permet déjà de juger des mineurs dans un délai rapide.

Quand ils commettent des violences graves, des mineurs peuvent être envoyés en détention ou en centre éducatif fermés (CEF). Si les professionnels pointent la difficulté de mener un travail éducatif en prison, les magistrats soulignent qu’ils n’ont parfois pas d’autre choix. Six mois après leur sortie d’un CEF, 86 % des jeunes n’ont pas récidivé.

Des faits divers marquants relancent fréquemment le débat sur la violence des jeunes. Face à des actes parfois d’une extrême gravité, la justice mise sur la sanction mais surtout sur un travail éducatif pour faire changer le regard de ces jeunes sur la violence. Et si certains récidivent, beaucoup évoluent favorablement.

Après la dramatique attaque d’un fourgon dans l’Eure, les syndicats pénitentiaires ont demandé un recours accru aux auditions à distance lors d’une rencontre, mercredi 15 mai au ministère. La Chancellerie, qui devrait apporter des réponses aux syndicats jeudi, encourage depuis des années la visioconférence.

Un fourgon, qui transportait un détenu entre Évreux et Rouen, a été violemment attaqué mardi 14 avril à un péage. Deux membres de l’escorte ont été tués et deux autres grièvement blessés. Le dernier décès d’un surveillant remonte à 1992.

La commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic doit rendre son rapport ce mardi 14 mai. De nombreux magistrats ou policiers ont relevé pendant les auditions le risque de corruption d’agents publics. Si l’ampleur du problème reste difficile à cerner, la puissance financière des narcotrafiquants inquiète de nombreux acteurs.

La commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic doit rendre son rapport ce mardi 14 mai. Sans atteindre la corruption constatée en Belgique ou aux Pays-Bas, le problème gagne les ports français, porte d’entrée de la cocaïne. Au Havre, les trafiquants proposent des sommes importantes aux dockers et n’hésitent plus à menacer les familles ou à recourir à des enlèvements d’une extrême brutalité.

Lundi 6 mai, la compagne de Kendji Girac a regretté que le procureur de Mont-de-Marsan ait donné des détails sur leur vie privée en conférence de presse, après la blessure par balle du chanteur. La loi permet aux parquets de s’exprimer notamment pour « éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes ».

L’association Life for Paris a annoncé mardi 7 mai le suicide de Fred Dewilde, un dessinateur qui, le 13 novembre 2015, était dans la salle de concert. Après l’attentat, il avait publié trois livres et il témoignait souvent dans les écoles. « Il y a des fêlures invisibles, intimes, qui vous fragilisent et, parfois, il peut suffire d’un rien pour que tout bascule », confie Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris.

Dans une circulaire sur la laïcité, le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti invite les parquets à développer leurs liens avec les représentants religieux. De nombreux procureurs dialoguent déjà avec les diocèses sur les abus sexuels et avec la communauté musulmane pour prévenir la radicalisation, mais ces contacts restent parfois frileux.

« Le sujet communautaire n’est pas absent mais n’a pas joué un rôle prépondérant dans l’agression » de la collégienne, a affirmé, mardi 30 avril, le rapport administratif diligenté après les violences subies par l’adolescente le 2 avril près de son collège. À ce stade, la justice ne retient pas non plus le motif religieux évoqué au début par la mère de Samara.

Face aux nouvelles menaces, la DGSI, qui fête ses 10 ans le mardi 30 avril, a besoin de compétences pointues. En concurrence avec les entreprises privées, elle peut difficilement rivaliser sur la rémunération, mais met en avant le sens de ses métiers « au service des intérêts fondamentaux de la nation ».

Le ministre de la justice a annoncé, dimanche 28 avril, son intention de créer un parquet national de lutte contre la criminalité organisée (Pnaco). Pour lutter contre les dossiers les plus complexes, il existe déjà pourtant une structure nationale et huit instances régionales composées de magistrats spécialisés.

La Direction générale de la sécurité intérieure fête ses 10 ans d’existence mardi 30 avril. Confrontée dès sa création au terrorisme islamiste, la DGSI se mobilise aussi contre l’action de certains pays, prompts à manipuler l’information ou infiltrer les entreprises.

La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a annoncé, mardi 23 avril, être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Ce délit, parfois réprimé sévèrement par la justice, menace selon certains la liberté d’expression.

Gabriel Attal se déplace ce lundi 22 avril à Nice pour préciser son projet de placer certains jeunes en internat. Cette annonce suscite des interrogations, certains estimant que ces établissements n’ont pas vocation à servir de maison de redressement, quand d’autres jugent essentiel d’éloigner certains jeunes de leur quartier.

Pour lutter contre la violence des mineurs, le premier ministre Gabriel Attal a avancé plusieurs pistes de réforme jeudi 18 avril, dans un discours prononcé à Viry-Châtillon (Essonne). Parmi celles-ci figurent l’atténuation de l’excuse de minorité pour les jeunes délinquants ou la mise en place d’une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans au lieu de 18 ans.

Après le suicide d’Evaëlle en 2019, deux adolescents ont été renvoyés mercredi 17 avril devant un juge pour enfants pour harcèlement scolaire. Alors que la loi prévoit une présomption de non-discernement pour tout mineur de moins de 13 ans, la juge d’instruction a estimé que les deux garçons, âgés de 11 ans à l’époque, étaient pénalement responsables.

Le parquet d’Évry a annoncé vendredi 5 avril la mort du collégien agressé la veille à Viry-Châtillon (Essonne). À Montpellier, une adolescente a été gravement blessée mardi. Deux juges des enfants, interrogés par La Croix, estiment la violence des jeunes plutôt stable, tandis qu’un élu de l’Essonne tire la sonnette d’alarme. Tous pointent le rôle néfaste des réseaux sociaux.

Bien qu’estimant qu’Audrey Mondjehine pouvait être considéré complice du terroriste, la cour d’assises spéciale a suivi le Parquet et l’a condamné à trente ans de réclusion criminelle. L’accusé, qui a fourni une arme au tueur du marché de Noël, connaissait sa « radicalisation violente », selon la cour. Le lourd passé judiciaire d’Audrey Mondjehi a aussi joué dans la sévérité de la peine.

Durant quatre heures et demie, les avocats d’Audrey Mondjehi ont fustigé, mercredi 3 avril, les arguments du Parquet national antiterroriste qui, la veille, a réclamé une peine de 30 ans de réclusion. « Une peine d’élimination sociale », a grondé la défense en affirmant que l’accusé ne connaissait pas la radicalisation du terroriste du marché de Noël, ni son projet d’attentat.

C’est un réquisitoire cinglant et sévère qu’ont délivré mardi 2 avril les avocats généraux contre Audrey Mondjehi qui, le 11 décembre a fourni au terroriste une arme dont il s’est servi le soir même pour commettre l’attentat du marché de Noël. Selon l’accusation, l’accusé ne pouvait ignorer la radicalisation de son ami, ni son projet terroriste.

Le ministre de l’intérieur a indiqué dimanche 31 mars que, suite à des contrôles parmi les bénévoles ou les porteurs de flamme, « 800 personnes dont 15 fichés S » ont été écartés. Ces contrôles ont aussi permis d’identifier 102 fichés S parmi les 200 000 agents de sécurité en fonction en France. Un chiffre qui interroge, cette profession étant censée être très surveillée.

Alors qu’outre-Rhin, la vente de cannabis devient légale ce lundi 1er avril, la France reste opposée à cette option. Ces dernières années, plusieurs rapports ont estimé qu’une telle mesure permettrait de lutter contre la criminalité. Mais le bilan reste mitigé en Uruguay, au Colorado ou au Canada, pays précurseurs en matière de légalisation.

Pour lutter contre les trafics de stupéfiants, les autorités mettent en avant les « opérations place nette ». Mais d’autres actions sont nécessaires pour faire face à un problème qui, bien au-delà de Marseille, touche de nombreuses villes comme Dijon ou Rennes.

Emmanuel Macron a indiqué lundi 25 mars que la branche afghane du groupe État islamique, soupçonnée d’avoir perpétré l’attentat en Russie, a « conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol ». En novembre 2022, deux ressortissants tadjik et russe avaient ainsi été interpellés à Strasbourg.

« Il faut que les élèves évitent de télécharger des logiciels d’origine douteuse ou des jeux vidéo piratés », conseille Jérôme Notin, directeur de la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. Ces derniers jours, des menaces d’attentat ont été envoyées à des établissements d’Île-de-France et des Hauts-de-France.

La cour d’assises spéciale de Paris a entendu mercredi 20 et jeudi 21 mars le principal accusé qui a accompagné le terroriste acheter une arme. Un homme au lourd casier judiciaire comportant 22 condamnations, notamment pour des violences conjugales. « Mais je n’ai rien à voir avec le terrorisme », a-t-il affirmé.

Instaurées par Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, ces peines minimales ont entraîné une forte hausse des peines de prison, selon l’Institut des politiques publiques (IPP). Mais elles n’ont qu’un faible impact sur la récidive.

Le chef de l’État a annoncé mardi 19 mars à Marseille la multiplication des « opérations place nette » pour « pilonner » les points de deal. Mais l’absence d’annonces nouvelles risque de décevoir les magistrats marseillais qui, début mars au Sénat, avaient réclamé des moyens supplémentaires.

Emmanuel Macron a affirmé, mardi 19 mars, à Marseille ne « céder à aucun discours de défaite » face aux trafics de drogue, au début d’une intervention policière qui a déjà abouti à « plus de 82 interpellations » depuis lundi. Un déplacement fait, selon l’Élysée, à l’occasion d’une opération « place nette XXL ». En janvier, le chef de l’État avait annoncé que dix actions de ce type seraient menées chaque semaine en France. Elles permettent de reprendre le contrôle de certains quartiers touchés par le trafic, mais de manière très momentanée.

Un ressortissant de la bande de Gaza doit présenter ce mardi 19 mars son dossier devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). En février, cette instance avait accordé l’asile à un autre ressortissant de la bande de Gaza en raison de « la situation de violence aveugle d’intensité exceptionnelle y sévissant » .

Le parquet de Melun a annoncé vendredi 15 mars que six surveillants de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen pour avoir fait entrer en détention de l’alcool, des stupéfiants et des portables. Ces pratiques restent rares et peuvent s’expliquer par l’appât du gain ou des pressions de détenus.

La cour d’assises spéciale de Paris a entendu mercredi 13 mars l’un des policiers qui, le 13 décembre 2018, ont tué Chérif Chekatt après qu’il a ouvert le feu dans leur direction. Un témoignage empreint de franchise. « C’était lui ou moi (…) On n’est pas préparé à ça à l’école de police », a-t-il reconnu, en disant sa « honte d’avoir survécu » au tir du terroriste.

Avec sobriété et pudeur, Damien a raconté mercredi 13 mars à la cour d’assises de Paris comment, le soir de l’attentat, il s’est jeté sur l’assaillant, a réussi à le désarmer de son revolver avant de recevoir une dizaine de coups de couteau. Un geste de pur courage qui lui a laissé de lourdes séquelles physiques.

Mostafa Salhane a raconté, lundi 11 mars à la cour d’assises, les quinze minutes qu’il a passé, dans son taxi, avec le terroriste juste après l’attentat. Mais les mots les plus forts ont été ceux de sa femme et de ses enfants, tous encore très marqués par l’épreuve que traverse la famille depuis cinq ans.

La cour d’assises spéciale de Paris a entamé, vendredi 8 mars, l’audition des parties civiles. Avec beaucoup d’émotion, des survivants ont décrit la froide détermination du terroriste. Une mère de famille afghane a raconté comment son mari, qui avait fui Kaboul et les talibans, a été tué, en plein marché de Noël, sous les yeux de ses trois jeunes enfants.

« Je ne sais pas pourquoi mon fils a fait quelque chose d’aussi horrible », a affirmé, jeudi 7 mars devant la cour d’assises spéciale de Paris, le père de Chérif Chekatt. Ce septuagénaire, qui n’a suivi que de loin le parcours délinquant puis radicalisé de son fils, a condamné l’attentat du marché de Noël. Tout en suscitant un certain malaise à l’audience.

En prenant le contre-pied de la Cour de cassation, le parquet de Melun a requis, lundi 4 mars, le renvoi de l’humoriste Pierre Palmade devant le tribunal pour « homicide involontaire ». Cette décision intervient alors qu’une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée pour que l’homicide puisse être retenu en cas de « violences » ou « négligences » ayant causé le décès d’un fœtus viable.

Les avocats du terroriste Salah Abdeslam contestent ce lundi 4 mars devant le tribunal administratif son placement à l’isolement à la prison de Réau. Il y est arrivé en février après avoir été extradé par la Belgique, où il souhaitait rester incarcéré.

La cour d’assises spéciale de Paris va juger, à partir de ce jeudi 29 février, quatre hommes à la suite de l’attaque perpétrée le 11 décembre 2018 par un terroriste en plein cœur de Strasbourg. En dix minutes, Chérif C. avait tué cinq personnes et blessé onze autres. En l’absence de l’assaillant, tué deux jours après l’attentat, la cour va notamment juger un de ses proches accusé de complicité.