Analyse

Biodiversité : un pesticide « tueur d’abeilles » bientôt réautorisé ?

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Un apiculteur récupère un essaim d’abeilles accroché à une branche de noisetier à Brognard (Doubs).
Un apiculteur récupère un essaim d’abeilles accroché à une branche de noisetier à Brognard (Doubs). Dominique Delfino / Biosphoto
Prônant la simplification administrative, la proposition de loi Duplomb souhaite rouvrir la voie à l’acétamipride, un pesticide accusé de décimer les abeilles. Encore autorisé en Europe, il est interdit en France depuis 2018. Les députés devront trancher entre compétitivité et biodiversité.

« Punaise diabolique ». Rarement un fléau a aussi bien porté son nom. Dans les vergers du Lot-et-Garonne, ces 15 millimètres de long et les taches grisâtres de la carapace de cet insecte arrivé à la fin des années 2000 d’Asie du Sud-Est hantent les nuits des producteurs de noisettes. « Nous sommes envahis et n’avons rien pour nous défendre, se désespère Maxime Mazet, associé du Gaec (1) de Salesse, à Boudy-de-Beauregard (Lot-et-Garonne). Les punaises pullulent dans nos arbres, percent la coque du fruit et y propagent une amertume qui le rend totalement invendable. » Dans ce département qui concentre 60 % de la production française de noisettes, 2024 restera comme une année noire : la production a chuté de 50 %.

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