États-Unis : le gouvernement va mettre fin à tous ses contrats avec Harvard

Donald Trump le 25 mai dernier. La Maison-Blanche a envoyé « une lettre aux agences fédérales leur demandant d’identifier les contrats passés avec Harvard, et de dire s’ils peuvent être annulés ou redirigés ailleurs », a indiqué mardi 27 mai un haut responsable américain.
Donald Trump le 25 mai dernier. La Maison-Blanche a envoyé « une lettre aux agences fédérales leur demandant d’identifier les contrats passés avec Harvard, et de dire s’ils peuvent être annulés ou redirigés ailleurs », a indiqué mardi 27 mai un haut responsable américain. TIERNEY L CROSS / UPI/MAXPPP
La Maison-Blanche a envoyé « une lettre aux agences fédérales leur demandant d’identifier les contrats passés avec Harvard, et de dire s’ils peuvent être annulés ou redirigés ailleurs », a indiqué mardi 27 mai un responsable américain. Donald Trump essaie par tous les moyens de faire plier la prestigieuse université.

La Maison-Blanche, décidée à faire plier Harvard, entend mettre fin à tous les contrats passés avec la prestigieuse université, dont le montant atteint selon la presse 100 millions de dollars.

L’exécutif a envoyé « une lettre aux agences fédérales leur demandant d’identifier les contrats passés avec Harvard, et de dire s’ils peuvent être annulés ou redirigés ailleurs », a indiqué mardi 27 mai un haut responsable américain, confirmant des informations données par les médias américains.

Le président Donald Trump a lancé une offensive généralisée contre Harvard, qui refuse de lui donner un droit de regard sur les admissions d’étudiants et les recrutements de professeurs. Il a ainsi affirmé lundi que son administration « gagnera, au final » son bras de fer inédit engagé avec l’université Harvard, à qui il veut interdire de recevoir des étudiants étrangers.

« Nous attendons encore la liste des étudiants étrangers de la part de Harvard pour que nous puissions déterminer, après une dépense absurde de milliards de dollars, combien de fous radicalisés, tous des fauteurs de troubles, ne devraient pas être autorisés à entrer de nouveau dans notre pays », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

Jeudi, la ministre de la sécurité intérieure, Kristi Noem, avait annoncé le retrait du droit pour Harvard d’accueillir des étudiants étrangers. Mais une juge a rapidement suspendu la mesure contre laquelle l’université a déposé plainte tôt vendredi matin au tribunal fédéral du Massachusetts.

« Nous voulons savoir qui sont ces étudiants étrangers »

L’administration Trump reproche à Harvard de refuser la supervision de Washington sur les admissions et le processus de recrutement, et accuse l’université d’être un bastion de l’antisémitisme, de promouvoir les idées de gauche trop progressistes et d’avoir des liens avec le parti communiste chinois.

Donald Trump avait défendu dimanche sa décision d’interdire la venue d’étudiants étrangers sur le prestigieux campus. « Nous voulons savoir qui sont ces étudiants étrangers », avait-il notamment écrit. Son administration a auparavant déjà supprimé plus de deux milliards de dollars de subventions pour l’université, ce qui a mis un coup d’arrêt à certains programmes de recherche.

« J’envisage de retirer trois milliards de dollars de subventions à la très antisémite Harvard pour les donner à des établissements d’enseignement professionnel à travers le pays. Quel bel investissement cela ferait pour les États-Unis, et tellement nécessaire ! », a ajouté lundi le président républicain dans un autre post matinal, sans préciser s’il faisait allusion à cette même dotation.

Harvard est classée parmi les meilleures universités au monde et, selon ses services, a formé 162 prix Nobel. Elle accueille cette année quelque 6 700 « étudiants internationaux », soit 27 % du total. Des étudiants auxquels elle facture des dizaines de milliers de dollars par an en frais de scolarité.