La Croix L’Hebdo : Comment ça va ?
Samir : Super. Je suis de nature optimiste, à prendre les choses du bon côté. Mais avec mes collègues surveillants pénitentiaires, sans tomber dans la paranoïa, nous faisons davantage attention ces dernières semaines. La voiture d’un membre du personnel a été incendiée le 14 avril. Donc à l’extérieur, nous veillons à ne pas porter de signes distinctifs. À l’intérieur par contre, ça ne change grand-chose : nous avons toujours été aux aguets. En fonction des différents endroits de la maison d’arrêt, on connaît les risques courus. La situation est toujours tendue : en Île-de-France, les prisons sont des cocottes-minute. À la prison de Nanterre, il y a 1 145 détenus et seulement 592 places. La surpopulation crée des frustrations.