Série (99/101) Entretien

« Personne ne connaît la prison tant qu’il n’y a pas mis les pieds » : Samir, surveillant pénitentiaire

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Samir, 48 ans, surveillant de prison devant la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le 29 avril 2025.
Samir, 48 ans, surveillant de prison devant la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le 29 avril 2025. Léo Keler pour La Croix l’Hebdo
La prison de Nanterre (Hauts-de-Seine) a été ciblée, comme d’autres lieux de détention français, par le groupe Défense des droits des prisonniers français (DDPF) au début du mois d’avril. À 48 ans, Samir y travaille comme surveillant pénitentiaire. Le délégué syndical Ufap-Unsa-justice défend une pratique humaine de son métier.
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Notre série101 épisodes Les Français par eux-mêmes

La Croix L’Hebdo : Comment ça va ?

Samir : Super. Je suis de nature optimiste, à prendre les choses du bon côté. Mais avec mes collègues surveillants pénitentiaires, sans tomber dans la paranoïa, nous faisons davantage attention ces dernières semaines. La voiture d’un membre du personnel a été incendiée le 14 avril. Donc à l’extérieur, nous veillons à ne pas porter de signes distinctifs. À l’intérieur par contre, ça ne change grand-chose : nous avons toujours été aux aguets. En fonction des différents endroits de la maison d’arrêt, on connaît les risques courus. La situation est toujours tendue : en Île-de-France, les prisons sont des cocottes-minute. À la prison de Nanterre, il y a 1 145 détenus et seulement 592 places. La surpopulation crée des frustrations.

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